- MICHEL (saint)
- MICHEL (saint)MICHEL saint, archangeDans la tradition chrétienne et juive, Michel (en hébreu, mi-ka-El , «qui est comme Dieu?») est le plus grand des anges, lesquels sont classés selon une hiérarchie ordonnée. Le Livre de Daniel est le seul livre de l’Ancien Testament qui le connaisse (X, 13, 21; XII, 1); Michel y apparaît avec les fonctions et les qualités principales — qu’il conservera dans toute la littérature apocalyptique, à laquelle il est très cher — de représentant, de patron et de protecteur d’Israël: par exemple, dans l’Énoch éthiopien (XX, 5; XXIV, 6), il se trouve devant le trône de Dieu; dans l’Assomption de Moïse (X, 2), il est le chef des forces célestes. La littérature de Qumr n loue «la suprématie de Michel dans la lumière éternelle, pour faire resplendir, dans la joie d’Alliance d’Israël, la paix et la bénédiction pour le parti de Dieu» (Règle de la guerre , XVII, 6-7). Il semble bien qu’il soit le «Prince des lumières» opposé à l’«Ange des ténèbres» dans le fameux passage sur les Deux Esprits (Règle de la communauté , III, 20-21).Dans le livre chrétien de l’Apocalypse, Michel est toujours le protecteur de l’«Israël de Dieu», mais cette fois celui-ci est l’Église et non plus le judaïsme. C’est lui qui, chef des anges, lutte dans le ciel avec le Dragon, c’est-à-dire avec Satan (XII, 7): combat angélique qui prélude au combat messianique sur terre (IIIe Oracle sybillin , 759-807). L’épître de Jude (verset 9), citant peut-être (déjà d’après Origène) un apocryphe dit de Moïse, mentionne le combat de Michel contre Satan pour la possession du corps de Moïse (cf. la tradition juive élaborée à partir de Deut., XXXIV, 6: «[...] jusqu’à ce jour nul n’a connu son tombeau»).
Encyclopédie Universelle. 2012.